Ronde de nuit
J'espanse, j'expense
Et me voilà près de toi
au dessus de ton nid
où tu es endormie
Univers de l'onsomnie
qui m'emmène
et me permet des détours interdits
Tendres regards
qui posent sur toi
des mains enhardies
Vagues de douceur
instille ton sommeil
Moment d'éther
que je t'offre
du fond de ma nuit
Le hibou
Le chant du Printemps
Habitant des villes, que sais-tu du printemps,
Fait d'air pur et de vent, d'oiseaux et fleurs des champs.
Habitant des villes, gris des murs, hors du temps.
Habitant des villes, que sais-tu des chansons,
De la note fine que pousse le grillon.
C'est un chanteur d'amour, copain des limaçons.
Habitant des villes, que sais-tu des ruisseaux,
La feuille pointe drue, vert bonheur de nouveau,
Et les chemins cachés qui coupent le coteau.
Habitant des villes, que sais-tu du parfum
De la sauge foulée et du champignon brun.
Les gaz d'échappement t'ont fait le nez défunt.
Habitant des villes, parcours la campagne
Avec tes beaux enfants et ta douce compagne.
Brûle l'auto-prison ou la folie te gagne.
Habitant des villes, il faut dormir dehors,
Voir les étoiles après le soleil d'or.
Le rossignol perché te bercera encore.
Habitant des villes, il faut courir les bois,
Traverser les chemins et l'horizon qu'on voit
Pour devenir plus sain et vivre comme un roi.
Habitant des villes, voici les richesses
Pour la paix de ton cœur, la joie de l'ivresse
Que tu répéteras à toute la jeunesse.
20-03-1998 CyberPoésie en Temps Réel
Marseille – Printemps des Poètes
©Jean-Louis Latsague